Découvrir la Chine d’Antan : Grande Muraille et Derniers Hutong5 minutes restantes
Beijing
Retour sur mon séjour dans la capitale chinoise : Beijing regorge de curiosités que je vous dévoile à travers mes visites : Temple de ciel, Grande Muraille et hutongs ou encore la splendide Cité Interdite !
Sommaire
- Préparer son voyage en Chine
- Mon itinéraire de 3 semaines dans l’Empire du Milieu
- Beijing, 5 jours au coeur de la capitale : Temple du ciel, Grande Muraille, hutongs ou la superbe Cité Interdite
- Xi’An, à la découverte de son armée en terre cuite et sa Grande Mosquée et son quartier musulman
- Chengdu, ses pandas et ses malls géants, sans oublier sa folle vie nocturne
- Guilin et l’épine de dragon
- Yangshuo : une journée à West Street, balade le long de la rivière Li jusqu’au somptueux village de Xingping
- Hong Kong marque la fin de mon séjour. Entre explorations urbaines et Long Drink sur ses rooftops vertigineux !
La Grande Muraille de Chine
Ce n’est pas tous les jours qu’on se lève en se disant : « Aujourd’hui, je vais réaliser un rêve, celui de marcher sur la Grande Muraille ».
La veille, j’avais réservé une excursion organisée par l’auberge à un prix très compétitif, qui inclut le transfert, le guide et la demi-pension. Deux heures de trajet nous séparent de Badaling, le tronçon le plus fréquenté mais le mieux préservé du site. Ce matin-là, je fais connaissance avec Laura, une voyageuse dont le parcours très inspirant me conforte de plus bel quant à ma décision de prendre la route en solitaire. Beaucoup de bonnes ondes échangées et nous voilà déjà au pied de ces fortifications ancestrales. Peut-être était-ce un coup de chance, mais nous étions les seuls touristes. Une dizaine de joyeux lurons à fouler cette antique prouesse architecturale.
Badaling
Badaling s’étend à plus de 1 000 mètres d’altitude. À l’époque des invasions, c’était un point stratégique en matière de circulation comme de défense. Il servait également de communication entre les grandes villes chinoises, d’où son nom.
Histoire
La main-d’œuvre se composait principalement de soldats, paysans, prisonniers politiques et de rebelles, enrôlés de force en recourant à des moyens rudimentaires tels des cordes, du bois et des paniers, dans des régions isolées qui s’étendaient du désert aride aux crêtes montagneuses abruptes. On estime la longueur totale de la muraille à plus de 20 000 kilomètres. Elle fut construite sur une période de plus de 2 000 ans. Bien que le nombre exact d’ouvriers ayant contribué à ce chantier demeure inconnu, il doit vraisemblablement, se chiffrer en millions.
Nombreux pensaient que le corps des ouvriers qui trouvèrent la mort au cours de l’édification de la Grande Muraille gisaient sur les murs. Cette croyance avait été propagée à travers de nombreuses légendes. Cependant, il n’existe aucune preuve évidente. D’autant plus que cette pratique d’inhumation aurait probablement entraîné la fragilisation de la structure suite à la décomposition des corps.
La lumière de midi dessine de beaux reliefs bleutés à l’horizon. Des verts profonds, des tons chauds magnifiques. Mes pas sont lents, mon regard se perd dans la fresque. Attisée par la douceur du moment, je m’assois sur la muraille et contemple cette esquisse peinte par la nature. Grand moment d’émotion. Je suis allée chercher la beauté du monde et je l’ai trouvé.
Compagnon de route
Le soir-même, je me joins aux aventuriers de la Grande Muraille. Tous nos efforts de la journée seront bientôt perdus dans des litres de bière. Alors que je me dirige enfin vers mon dortoir, Joris sort des bouteilles d’alcool miniatures de son veston. Un brave type. Laura, Joris et moi, assis sur un banc en pleine rue déserte avons de nouveau quinze ans. Une fois de plus, cette soirée improvisée restera mémorable. Si bien que mon ami me propose de faire un bout de chemin ensemble. En effet, nous avons plus ou moins le même itinéraire. Sans hésiter plus longtemps, nous annulons tout nos plans et prévoyons notre future semaine ensemble. L’aventure continue à deux !
J'ai testé : le canard laqué pékinois
Une bonne chose de faite ! Je rejoins Laura pour déguster LE plat local : le fameux canard laqué pékinois, symbole même de la Chine et de sa cuisine. Impossible de quitter Beijing sans y avoir goûté. Il s’agit de ce même restaurant, à deux pas de l’auberge, dont j’avais dévoré les raviolis. Nous effectuerons notre marche digestive vers les hutongs proches de Qianmen, l’ancien quartier des bordels.
Hutong Clan
Il faut vous imaginer les feuillages des arbres qui, jadis, ombrageaient les rues et les restaurants. Les pousse-pousse qui dévalaient les pavés, évitant les joueurs de Mahjong attablés dehors, les artisans d’art, les chanteurs de rue…
Les hutongs sont un étonnant labyrinthe de ruelles vieilles de 800 ans, bordées par de petites maisons mitoyennes construites autour d’une cour carrée. Hutong a pour origine un mot mongol hottog, signifiant « puit« . Ces ruelles sont appelées ainsi car l’on construisait les habitations à proximité d’une source d’eau ou d’un puit. Flâner dans les hutong c’est vivre le Vieux Pékin, là où le temps semble s’être arrêté.
Construits sous les dynasties Yuan, Ming et Qing, les hutong de Pékin sont remplis de logements situés dans une cour carrée (siheyuan) à l’intérieure de laquelle les chinois mènent une vie traditionnelle ancrée dans le passé.
La face cachée de Pékin
Le quartier reflète les disparités de la capitale chinoise. Les décors clinquants ont laissé place à des briques. Insalubrité, promiscuité, des conditions de vie que l’on imagine peu confortables… je suis bouleversée. En voyage, je pars toujours en quête d’authenticité, et c’est dans ces rues toutes grises que j’ai embrassé cette intimité stupéfiante.
La plupart des maisons n’ont pas de salle de bain, il est donc très courant de voir les habitants se rendre dans les salles de bain communautaires ou faire la lessive dans les parties communes du quartier.
Des scènes de vie à chaque coin de rue ! Un regard jeté par une fenêtre entrouverte, et me voilà chez des inconnus. Un vieux téléviseur cathodique gronde au fond de la pièce, des senteurs exquises s’échappent du wok sur le feu, les murs tapissés d’un papier peint décrépit prônent fièrement les couleurs du communisme : Les mains croisées dans le dos, le Grand Timonier me fixe tout sourire. Mao garde une place très importante dans la majorité des foyers. Il n’est pas rare de croiser son image à l’entrée des logis.
La fin des hutongs
Ces quartiers séculaires disparaissent les uns après les autres, rebâtis en hauteur. Aussi, certains hutong présentent plus d’intérêt que d’autres. N’étant pas rénovés, ils préservent tout leur charme d’antan. Pour guider vos balades dans les hutong, voici quelques adresses à visiter :
Hutongs à proximité du temple des Lamas
Hutongs à proximité de temple de Confucius. Ils ont été rénovés mais le quartier reste habité et traditionnel.
Hutongs à proximité de Qianmen Street. Toutes les photos de l’article !
Hutongs à proximité de la station de métro Dongsi.
Hutongs à proximité de la tour de la Cloche et de la tour du Tambour. Évitez la partie proche du lac de Houhai qui est bien trop moderne.
Avec la modernisation de la Chine, la capitale se développe et construit énormément de nouveaux immeubles sans respect de l’architecture traditionnelle chinoise. Ce n’est qu’en 2004 que le gouvernement se rend compte de l’attrait culturel et touristique des Hutong. Il lance ainsi une nouvelle politique de protection et interdit la destruction des Hutong autour de la Cité Interdite. Il ne reste aujourd’hui qu’une dizaine de ces quartiers traditionnels pékinois.
En bref
Hébergement
On dort au Leo Hostel pour son hospitalité, ses bons conseils et sa proximité des principaux sites touristiques et la rue Qianmen, pleine de charme.
Gastronomie
On goûte les nouilles Zha Jiang 炸酱面, le fameux canard laqué pékinois et on dîne au Din Tai Fung pour ses raviolis super raffinés !
Activités
On ne quitte PAS Beijing sans avoir visité la Grande Muraille, le Palais d'Été, la Cité Interdite, le temple des lamas et Wangfujing Market.
Souvenirs
On repart avec son petit livre rouge (pour le souvenir, roh !), la casquette à l'étoile rouge et des accessoires bien kitschouille à l'éffigie de Mao.
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