Préparer son Voyage au Kirghizistan10 minutes restantes
Sommaire
- 2 semaines au pays des nomades : l’itinéraire kirghize
- L’essentiel à savoir sur le Kirghizstan
- Quel budget prévoir ?
- Quel type de transport privilégier sur place ?
- Hébergement
- Qu’est-ce que le CBT ?
- Organiser une randonnée équestre
- Santé et sécurité
- Quelques activités phares et spécialités culinaires !
Kirghizquoi ?
Situé au cœur de l’Asie Centrale, la Kirghizie est une grande barrière montagneuse au milieu d’immenses territoires désertiques. Dans cet article, je vous aide à préparer votre voyage au Kirghizstan !
Parmi les qualités que j’apprécie chez l’Autre, il y a la spontanéité. À mon sens, c’est la meilleure expression du sentiment. Alors quand Marta (ce petit bout de femme rencontré à Yangshuo) m’a demandé de “googler Bichkek”, je me suis dit… “Bitchquoi ?” avant d’apprendre qu’il s’agissait de la capitale du Kirghizstan.
Vivre une épopée
Constitué de spectaculaires montagnes et de lacs alpins d’un bleu franc fascinant, le Kirghizstan est la destination parfaite pour aller à la rencontre de l’inattendue.
Idéal pour réaliser le pari un peu fou que l’on s’était jurée de vivre à deux : une épopée équestre digne des plus grandes tribus nomades à travers les steppes de l’ancienne route de la soie, dévorer les kilomètres au galop en harmonie avec la nature et embrasser, une fois de plus, la sensation d’être hors du monde.
Le lendemain, les billets étaient achetés.
Imaginez la Mongolie sans le temps de vol interminable, la Suisse sans les touristes, les Alpes sans le coca à dix-huit euros. Voilà. C’est là-bas que je me rends !
Oui. La spontanéité est une qualité que j’apprécie grandement chez l’autre puisqu’elle témoigne d’une certaine passion. La passion brute ; celle qui ne souffre ni d’organisation, ni de prévoyance. Celle qui est folie, témérité, risque et authenticité.
Je suis sûre que la plupart d’entre vous ne saurait situer le Kirghizstan sur une carte, pourtant aucun de nous n’a séché ses cours de géo ∗tousse∗ ni n’a subi d’intellectomie. C’est normal, Billy Bob. Ce petit bout de terre est encore délaissé par les touristes, et c’est d’ailleurs sa plus grande qualité !
Préparer son voyage au Kirghizstan
Le Kirghizstan (ou Kirghizistan), est un pays d’Asie Centrale, à la frontière de la Chine. Elle est indépendant de l’ex-URSS depuis 1991 et on y parle le Kirghize : une langue très proche du turc, de l’Ouzbek, du Russe et du Sims.
Meilleure période
La meilleure période se situe de juillet à septembre. Les cols sont tous accessibles, et les lacs de montagne dégelés. Excepté ce timing, les rando et le camping sauvage sont possibles mais les cols seront enneigés et les paysans auront démontés leurs yourtes. Vous devrez alors vous débrouiller par vos propres moyens.
Equipement
⇒ Si vous comptez faire du cheval : n’hésitez pas à investir dans un pantalon d’équitation.
⇒ Il n’y a pas d’électricité dans les steppes, ni en montagne, batterie externe et lampe frontale sont de rigueur !
⇒ Pensez à prendre de la crème solaire et des pastilles purificatrices car l’eau du robinet n’est pas potable.
⇒ Le climat continental peut être très contrasté à cause des montagnes omniprésentes. Ainsi, les températures peuvent atteindre 40°c, mais en altitude, elles dégringolent ; prévoyez des vêtements chauds.
Billet d'avion
Comptez moins de 350 à 400 € pour un vol aller-retour en période estivale. Si vous partez hors-saison, les tarifs peuvent descendre jusqu’à 300 €.
Pour ma part, je suis passée par l’indétrônable Skyscanner, et opté pour la compagnie Turkish Airlines. Évitez à tout prix les compagnies Kirghizes. Elles sont sur listes noires et remportent la palme des pires avions au monde de part la vétusté de leurs appareils… Personne n’a envie de faire un remake de “Destination Finale”, n’est-ce pas ?
Négocier
Marchander est de rigueur pour les trajets en taxi et au marché. Vous pouvez également tenter de tirer les prix vers le bas lors de vos excursions (randonnées à cheval ou virées dans les montagnes).
Banque
Les distributeurs se généralisent dans les grandes villes. Ils fonctionnent la plupart avec une carte Visa. Toutefois, ils sont rares ; le pays compte moins de 20 DAB acceptant MasterCard ou Maestro, dont la majorité se situent dans la capitale.
Budget
Budget prévisionnel par personne. Il inclut l’hébergement, la nourriture, les transports (hors billets d’avion) et les activités. Ces dépenses moyennes peuvent varier selon les régions visitées.
Backpacker
Petit budget
– Comptez moins de 10 € pour une nuit dans une auberge de jeunesse, 10 à 20 € pour une nuit chez l’habitant ou en yourte.
– Moins de 4 € pour faire un bon repas au bazar ou dans un boui-boui avec thé et pain en accompagnement. Les bières locales sont facturées autour de 1,50 € pour une pinte (R.I.P mon foie).
– 1 à 5 € pour un voyage en bus.
Touriste
Budget moyen
– Comptez autour de 50 € la chambre double pour accéder à un hôtel disposant de tout le confort.
– 5 à 10 € avec une bière dans un restaurant kirghize ou géorgien (très nombreux dans la capitale).
– 10 € une excursion avec un guide.
Qatari
Budget élevé
– Comptez plus de 100 € la chambre double dans les meilleurs établissements de Bichkek.
– Un bon repas arrosé de vin ou de vodka vous coûtera 15 à 20 €
– 90 € une excursion avec un chauffeur et un guide à la journée.
Hébergement
Si vous n’avez rien prévu à l’avance, le plus simple est de vous tourner vers le CBT du coin qui fera le lien avec les maisons d’hôtes et les yourtes. Avec la garantie de bénéficier d’un prix fixe, (presque) sans entourloupe !
Dormir chez l'habitant
CBT est l’office de tourisme local. Cet organisme jouit d’un réseau important dans l’ensemble du pays, y compris dans des zones reculées et vous mettra en relation avec des locaux si vous souhaitez dormir chez l’habitant.
Hôtel
Dans les zones les plus touristiques, les prix mettent votre P.E.L en péril : on passe de la chambre sans petit-déj (8 €), à l’hôtel haut de gamme avec piscine (65 €). Sur les rives du lac Issyk Kul, les tarifs dépassent facilement les 100 €.
Camping
Si comme moi, vous partez en trek dans la pampa, vous pouvez planter votre tente où bon vous semble, à condition de respecter l’environnement et les propriétés voisines !
Yourte
Impossible de séjourner au Kirghizistan sans passer au moins UNE nuit dans une yourte. Le confort est sommaire mais l’expérience unique ! Réservez auprès d’une agence locale ou via CBT.
Community Based Tourism
Le CBT est une ONG Suisse qui dispose de nombreux coordinateurs indépendants sur le territoire Kirghize. Il favorise la vie locale grâce aux revenus générés par le tourisme. Dans les faits, la démarche n’en reste pas moins commerciale. Voici quelques points à savoir avant de s’engager :
Le CBT propose des guides, des porteurs, des cuisiniers et loue également du matériel de camping. Si vous optez pour le package entier, vous n’aurez plus qu’à détourner de l’argent public car les tarifs sont assez onéreux.
− Chaque CBT est indépendant et ne dépend pas de la ville voisine. Mieux vaut réserver votre excursion sur place afin d’éviter de payer une commission.
− Les excursions ne comprennent pas le transit. Pour rejoindre le point de départ, le CBT vous proposera un trajet hors de prix. N’hésitez pas à comparer ce tarif par une course en mashrutka.
− Si vous optez pour une excursion avec un guide, vous devrez payer son repas, son logement et la location du cheval. Il est donc conseillé de vous greffer à un groupe pour réduire ces coûts.
− Pour alléger la note, vous pouvez emporter vos propres denrées.
− Pour les randonneurs pédestres, vous pouvez opter simplement pour la formule comprenant les repas et le logement, sans guide. Les sentiers ne sont pas balisés, mais vous trouverez facilement des cartes. Renseignez-vous sur la météo pour partir en toute sécurité.
Transport
Voiture
Location de voiture avec chauffeur : les tarifs commencent autour des 100 € la journée, et peuvent grimper jusqu’à 200 € si vous devez emprunter un 4×4 sur une route montagneuse.
Bus et mashrutka
Les bus sont la solution la plus économique mais leurs trajets se limitent à la vallée de Ferghana. Ils sont interdits dans le reste du pays, trop montagneux. Les véhicules attendent d’être au complet pour partir. Comptez 5 € pour un trajet Bichkek-Karakol, 8 à 10 € pour un trajet Bichkek-Osh.
Les transports en « mashrutka » font légion ! Ce sont des minibus qui assurent les transports entre la majorité des villes. Il se situent à la station de bus de chaque villages et c’est la solution la plus économique.
Avion
Déconseillées, les lignes kirghizes sont toutes sur liste noire européenne. Le seul vol intéressant se limite au trajet Osh-Bichkek. Il s’effectue sur de nouveaux Boeing mais promet des émotions fortes puisqu’il vole en rasant les montagnes.
Taxi partagé
Une solution à la fois économique et rapide. L’attente se limite au remplissage du véhicule par ses quatre clients. Il est un poil plus cher que les bus, comprendre : 1 € pour une course de trois quarts d’heure dans Bichkek.
Auto-stop
Il est très commun de se déplacer en auto-stop, surtout pour accéder aux lacs de montagnes non desservis. Convenez du prix avec le chauffeur avant d’embarquer.
Randonnée équestre
Le cheval fait partie intégrante de la vie et de la culture nomade ; il n’est pas rare de croiser des kirghizes dévalant les plaines à galop !
Dois-je savoir monter à cheval ?
Pas besoin de skill, Billy Bob. Avant de démarrer une randonnée équestre, votre guide vous donnera un cours d’équitation : Avancer, trotter, galoper, réaliser un reverse ou un backflip n’aura plus de secret pour vous ! Rassurez-vous, vous n’aurez pas affaire à un passionné de PMU, mais bien d’un kirghize qui monte depuis sa tendre enfance.
Journée type
Un trek à cheval dure entre 3 et 6 heures. Vous ne monterez pas toute une journée, et la majorité du temps vous serez au pas.
La journée démarre aux aurores par un petit-déj dans la yourte ou à la montagne. Il faudra ensuite préparer votre monture, et en route mauvaise troupe !
En fonction de votre avancée, vous ferez une halte dans un camp pour vous restaurer avant de reprendre la route jusqu’à votre destination.
Des plats traditionnels vous attendent pour le dîner, où tous se réunissent dans une yourte. Vous partagerez éventuellement la vôtre avec d’autres voyageurs, et l’on vous fournira des couvertures chaudes pour résister à la fraîcheur des nuits kirghizes. Si vous avez de la chance, votre yourte sera équipée d’un poêle !
Hygiène
Les yourtes disposent de toilettes très sommaires. Et pour être tout à fait honnête, il s’agit davantage de cabanons en tôles. Éloignée du camp, la fameuse “cabane au fond du jardingue” possède un trou creusé à même le sol, qui rappelle les heures les plus sombres de l’humanité. Pour continuer sur l’autoroute de la lose, il n’y a pas d’éclairage et on se gèle fichtrement les miches ! Avant de partir, entraînez vos reins avec des hectolitres de bières en vous répétant le mantra suivant : “Pisser, c’est pour les faibles”.
Pour la douche, partez du principe que vous porterez du “Chamelle n°5” pendant un bon bout de temps. Pour les braves, il y a des cabines aussi chaleureuses que leurs cousines les commodités. Elles ne disposent que d’une quantité d’eau ridicule qui ne rincera pas le shampoing niché au creux de votre rétine. Vous n’aurez plus qu’à vous jeter dans les cours d’eau gelés ou finir borgne.
Faut-il un guide ?
Même si vous êtes un cavalier expérimenté, personne ne vous louera son canasson plus d’une journée sans guide. Ces derniers connaissent parfaitement leurs bêtes et savent se repérer en montagne.
Concrètement, vous pouvez le faire auprès d’un paysan. Mais si “Petit Tonnerre” vous échappe, vous vous retrouveriez seul avec votre dignité, à errer sans but, ni rêve dans l’immensité de la pampa kirghize.
Combien ça coûte ?
Les tarifs varient selon les périodes et les sentiers. Pour vous donner un ordre d’idée, une excursion de trois jours autour du lac Song-Köl m’a coûté 128 €, ce qui comprend le trajet en taxi jusqu’au point de départ, le guide, le cheval, le logement et les repas.
Le tarif décroit selon la taille du groupe ; les frais liés à pension du guide sont divisés.
Les longues randonnées nécessitent des guides plus expérimentés et sont donc plus onéreuses. La logistique est plus importante ; elle comprend :
- Le matériel de camping (pour les soirées en dehors des camps de yourtes)
- Le matériel de cuisine (location)
- Un ou plusieurs chevaux de bats et des palefreniers qui géreront les montures, mais aussi l’installation des camps.
- Un cuisinier pour concocter les repas et gérer les vivres.
Santé et sécurité
Santé
Il n’y a aucun vaccin obligatoire, mais il est recommandé d’être à jour sur le DTCP et d’y ajouter une piquouse contre l’hépatites A, B et la typhoïde.
L’eau du robinet vous collera une chiasse de tous les diables. Ne tentez pas, même dans les hôtels haut de gamme.
Sécurité
Journal de bord, année 2019. Les rapts de femme existent toujours. L’espoir faiblit…
Mes parents sont géniaux, sauf lorsqu’il s’agit de me rassurer. Grâce à eux, j’ai appris ce qu’était le « ala katchuu ». Un mariage par enlèvement revendiqués au nom de la tradition kirghize. Il signifie littéralement « prendre une jeune femme et fuir ».
Calme-toi et prends une tisane, Billy Bob. Ce rituel digne du peuple Dothraki concerne principalement les populations kirghizes. Je préconise donc un régime strict à base de kebabs pour atteindre le quintal afin que le patriarcat se luxe trois articulations à la moindre tentative de kidnapping.
Néanmoins, le même si le pays se termine en « -stan » il reste une destination sûre. Vous voyagerez en côtoyant une population accueillante et hospitalière !
Il conviendra néanmoins d’évitez de jouer les Jean-Batman en vous baladant seul la nuit dans Bichkek, loin des coins fréquentés par les expat’, ni de vous aventurer par vos propres moyens en montagne. N’est pas Mike Horn qui veut
Voyager seule
D’après mon expérience, le pays est ultra sécure, même pour une femme voyageant seule.
Comme partout, il n’y a pas de risque zéro : rappelons que les treks mènent à des endroits très isolés, pour plusieurs jours, sans pouvoir joindre qui que ce soit. N’hésitez pas à faire des étapes dans les zones touristiques et de vérifier que votre yourte dispose d’un loquet.
Activité
Le Kirghizistan est un pays d’une richesse naturelle tellement vaste que les possibilités en terme de d’activité sont illimitées.
- À pied ou à cheval, la randonnée sera votre principale activité. Vous pouvez choisir de partir à l’aventure ou de tout organiser via un CBT qui pourra vous fournir porteurs, cuisinier, voiture et chauffeur si nécessaire.
- Aller à la rencontre des faucons avec un « eagle hunter »
- Dormir dans une yourte
- Louer un cheval. La randonnée équestre est sans doute la meilleure façon de découvrir le pays, surtout sur les sentiers de montagne, où les véhicules auraient bien du mal à passer.
- L’escalade ! Le Kirghizistan abrite de nombreux pics de difficultés variables. Il existe trois sommets d’une hauteur supérieure à 7000 mètres ; destination idéale pour la pratique de l’alpinisme.
Gastronomie
Ici, on mange liquide, à savoir de la vodka. Je plaisante 😅 La cuisine kirghize est l’héritière de celle des nomades et se caractérise par une grande simplicité :
- Le plov : Le plat national ! Du riz sauté agrémenté de viande de mouton, de carottes et de variantes locales.
- Le samsa : Cuits dans des fours en terre, ces samoussas sont fourrés à la viande ou au fromage.
- Les mantys : Des raviolis farcis de viande de mouton ou de poulet.
- Le bechbarmak : signifie « 5 doigts » est un plat traditionnel qui se mange avec… les doigts (comme tu es perspicace, Billy Bob !). Il s’agit de viande chevaline cuisinée avec des pommes de terre, des pâtes et des oignons.
- Le kumiss : Voici une spécialité nomade confectionnée avec de l’alcool à base de lait de jument fermenté.
- Bozo : la bière locale à base de grains de mil !
Laisser un commentaire